PVT Canada : le processus et les démarches
Ça y est, j’ai enfin sauté le pas : direction le Canada ! Ce pays aux grands espaces, aux immenses lacs et aux forêts incroyables… J’en ai rêvé et maintenant j’y suis, grâce au Permis Vacances Travail (PVT Canada). Ce permis permet d’allier vacances et travail sur l’ensemble du territoire Canadien, pendant deux ans pour les Français, et un an pour les Belges. Alors si vous aussi ce pays vous fait rêver, et que vous souhaitez le découvrir, voici dans cet article toutes les démarches que j’ai faites pour atterrir ici, à Montréal.
1/ Le PVT, qu’est ce que c’est ?
Tout d’abord, il y a de nombreux visas existants pour aller au Canada : le visa tourisme, un permis d’études et celui qui nous intéresse dans cet article : le Permis Vacances Travail. Il faut savoir, que le PVT existe dans d’autres pays pour les ressortissants français, comme l’Argentine, la Colombie ou le Japon par exemple.
L’Expérience Internationale Canada (EIC) nous permet de visiter l’ensemble du territoire canadien pendant deux ans, tout en ayant la possibilité de travailler librement dans toutes les entreprises canadiennes (sauf avec les enfants – à part si vous passez une visite médicale et l’industrie du sexe, entre-autre). Pour avoir toutes les informations complètes sur le programme EIC, rendez-vous sur le site des PVTistes, ultra complet.
2/ Le processus pour obtenir son PVT Canada
Les démarches pour venir travailler au Canada peuvent être longues. Pour ma part, ça n’a pris que 4 mois. Pour d’autres, il a fallu trois ans pour enfin obtenir l’autorisation de venir travailler au Canada. Ce qu’il faut savoir, c’est que la sélection est totalement aléatoire, puisque c’est un tirage au sort. Il faudra alors s’armer de patience ! Voici les différents étapes pour présenter votre demande en 2019 :
- Il faut avant toute chose, présenter une demande en ligne, via un questionnaire. Ainsi vous obtiendrez un code de référencement personnel.
- Sur le compte de l’immigration canadienne (https://www.canada.ca), créez votre compte d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Cliquez sur « présenter une demande pour venir au Canada », à l’aide de votre code de référencement.
- Une fois avoir soumis votre profil, choisissez le bassin d’EIC dans lesquels vous souhaitez être inscrit.
- Maintenant, il ne vous reste plus qu’à attendre ! Personnellement, je regardais mon compte régulièrement pour voir s’il y avait du nouveau. Mais normalement, un e-mail vous sera adressé, si vous recevez une invitation à présenter une demande. Pour vérifier où en est le tirage au sort et le nombre de places encore disponibles, c’est part ICI !
- Une fois que vous avez reçu votre invitation à présenter une demande, vous avez dix jours pour commencer à la remplir. Dès que vous commencez à la remplir, vous avez ensuite 20 jours pour la soumettre. Attention, il y a de nombreux documents à joindre à votre demande, comme l’examen de police par exemple, alors ne vous y prenez pas à la dernière minute !
- Des frais s’appliquent à votre demande : le prix du traitement de votre dossier, celui d’un visa et celui des données biométriques (environ 230 euros en tout).
- Après avoir soumis votre demande, vous avez 30 jours pour fournir vos données biométriques dans un centre de réception des demandes de visas (un à Paris, et un à Lyon : https://www.vfsglobal.ca/canada/france/biometrics.html). Pour cette étape, je vous conseille vivement de prendre rendez-vous en ligne, c’est un énorme gain de temps. Cette invitation à vous rendre dans un centre des demandes de visas, se fera directement sur votre compte IRCC.
- Un peu de patience, on y est presque ! L’évaluation de la demande du permis de travail (EIC) peut prendre jusqu’à 56 jours et des documents supplémentaires pourront vous être demandé.
- Ça y est ! Vous pouvez enfin vous rendre sur le territoire canadien, si vous avez reçu votre lettre pour le point d’entrée (lettre d’invitation). N’oubliez surtout pas d’apporter cette lettre avec vous, lors de votre voyage. C’est grâce à elle, que les agents de l’immigration vous délivrera votre permis de travail, à votre arrivée à l’aéroport canadien.
Pour avoir toutes les informations sur ce processus, je vous conseille d’aller faire un tour sur le site du gouvernement canadien : https://www.canada.ca
⚠ Durant tout ce processus, vérifiez bien que votre passeport soit valide durant les deux années de PVT au Canada. Sinon vous risquez de ne pas pouvoir rester sur le territoire canadien pendant toute la période de votre PVT. Par contre, si vous avez changé votre passeport durant votre demande de PVT Canada, alors il faudra être vigilant à la frontière et bien indiquer aux agents, la modification de votre passeport.
(Parce que le numéro de passeport sera indiqué sur votre permis de travail et si votre passeport se périme 6 mois après votre arrivée sur le territoire, vous devrez quitter le territoire à ce moment la, et ainsi perdre vos un an 1/2 de PVT restant). Si comme moi, vous n’avez pas prêté attention à la date d’expiration sur votre visa travail, il faudra se lancer dans des démarches administratives…
À noter également, que si vous changez votre passeport en cours de route, il faudra faire une nouvelle demande d’AVE (autorisation de voyage électronique, qui ne coûte que 7 dollars). Il faudra la présenter à l’aéroport. Enfin, une fois votre lettre reçue, vous avez un an pour l’activer. Pour cela rien de plus simple : il faut se rendre sur le territoire canadien !
3/ Le départ au Canada : les documents nécessaires
C’est bon, vous avez décidé de partir ? Voici les choses qu’il ne faut surtout pas oublier.
- Votre lettre d’invitation, que vous avez reçu par e-mail
- Votre assurance, à laquelle il faut impérativement avoir souscrit AVANT votre départ. Ça prend 5 minutes et 713€ de frais pour 24 mois. Attention, cette assurance est OBLIGATOIRE. Si vous n’en prenez pas, vous ne pourrez pas continuer votre aventure au Canada. Personnellement j’ai opté pour l’assurance Globe PVT. Un conseil, si vous ne savez pas combien de temps vous allez rester au Canada, prenez tout de même l’assurance pour 24 mois. Si vous ne prenez l’assurance que pour 12 mois, vous ne pouvez rester au Canada que pendant 12 mois, avec impossibilité de prolonger votre séjour. Par contre, si vous souhaitez rentrer plus tôt que prévu, l’assurance Globe PVT vous remboursera les mois non utilisés.
- Votre passeport, à jour
- Une preuve de fond de votre compte en banque (2500 dollars), délivrée au plus tard une semaine avant votre départ au Canada. Personnellement je l’ai demandé à mon banquier, au cas ou, mais elle ne m’a pas été demandé par les agents de l’immigration.
Les documents que j’ai emmené avec moi, au cas ou :
- Mes CV et lettres de motivation. Avant de partir pour le Canada, n’hésitez pas à refaire votre CV au format canadien : pas de photos, pas d’adresse, un CV lisible et possibilité de le faire sur plusieurs pages (2 idéalement). Moi, j’en ai fait deux : un pour du job « alimentaire », parce que j’ai de l’expérience en tant que manutentionnaire (journalier de production ici), femme de ménage, veilleur de nuit etc. Et j’ai fais un deuxième CV, qui correspond à mes domaines de compétences : créateur de contenus et journalisme.
- Mes diplômes et aussi certificats de travail, notamment lorsque j’avais travaillé pour Adecco. Si vous avez des lettres de recommandation, pourquoi pas.
- Photos d’identités
- Photocopies de : passeport, assurance, diplômes, lettre d’invitation etc.
Avant de partir, assurez-vous de pouvoir retirer des sous avec votre carte bancaire à l’étranger. Pour ma part, je ne peux que retirer de l’argent à l’agence Desjardins et je ne peux absolument rien payer dans les magasins. Vous pouvez aussi demander à votre conseiller d’augmenter votre plafond, s’il est bas.
4/ Une fois sur place, que faut-il faire ?
Tout d’abord respirer un bon coup et prendre son mal en patience ! Dès que vous sortirez de l’avion, il y aura probablement beaucoup de monde et il faudra passer par l’immigration. D’abord vous passerez sur une bornes et devrez répondre à quelques questions. Ensuite vous serez dirigé vers l’accueil de l’immigration, qui vous dira de patienter jusqu’à ce que ce soit votre tour. Si vous devez attendre, vous pouvez déjà préparer vos affaires : preuve d’assurance, lettre d’invitation et passeport.
L’agent de l’immigration vérifiera que tout est en ordre et vous délivrera votre permis de travail. Attention, ce papier est ultra important, ne le perdez pas ! Il vous sera demandé pour trouver un emploi, à l’entrée du territoire canadien etc. Avant de partir vers de nouvelles aventures, prenez le temps de tout vérifier sur votre permis de travail : nom, prénom, adresse, numéro de passeport et date de validité du permis de travail.
C’est bon, vous êtes officiellement PVTiste ! Alors un conseil, remettez-vous bien de votre jet lag, parce que la course n’est pas encore terminée ! Voici les dernières choses à faire, pour pouvoir tranquillement voyager et travailler au Canada :
- Faire votre NAS (Numéro d’Assurance Sociale). Il est obligatoire, si vous souhaitez travailler. Votre futur employeur vous le demandera systématiquement. Mais attention, ceci est un papier confidentiel, surtout ne le communiquez pas à n’importe qui. Pour l’obtenir, il faut se rendre en personne dans un centre Service Canada.
- Ouvrir un compte bancaire. C’est quand même plus simple pour encaisser les chèques et payer les frais et factures au Canada. J’ai ouvert un compte à la Banque Nationale du Canada. Ils sont à l’écoute et vous expliqueront tout ce qu’il y a, à savoir, comme l’utilité d’une carte de crédit, en plus de la carte de débit etc.
- Ouvrez une ligne téléphonique canadienne. Alors ok, les forfaits au Canada ne sont pas donnés, vous pouvez vous en sortir entre 35-40 dollars pour une simple ligne avec appels et SMS illimités au Canada, sans data. Mais avoir un numéro canadien est quand même plus simple. Lorsque vous allez postuler, les employeurs verront que vous avez véritablement envie de vous engager et de rester au Canada. Et c’est aussi tout simplement plus facile pour communiquer…
- La recherche d’un emploi. Ici, ça fonctionne beaucoup au réseautage. Alors n’hésitez pas à sortir, rencontrer du monde… En parallèle, il faut envoyer des CV, lettres de motivation à foison. N’hésitez pas à être un peu original dans vos démarches. Ici, ils sont quand même plus ouverts et apprécient l’originalité. Ne cherchez pas à trouver immédiatement dans votre branche. Vous pouvez très bien faire un petit job, pour prouver que vous avez la volonté de bosser. Si vous avez un peu de temps, le bénévolat marche très bien ici aussi.
- La recherche d’appartement. Si vous venez d’arriver, il est plus simple dans un premier temps de prendre un Airbnb, pour deux semaines, et en parallèle faire vos recherches de logement (si vous souhaitez vous installer dans un endroit pour plusieurs semaines / mois, bien évidemment). Il faut savoir, que ce n’est pas forcément ultra évident pour un nouvel arrivant de trouver un appartement. Souvent on va vous demander des antécédents (que forcément, vous n’avez pas en tant que nouvel arrivant), ou une preuve d’emploi (que vous n’avez pas non plus) ou enfin, ils voudront faire une enquête de crédit.
Bref, lors de vos visites il faudra faire bonne impression, prouver que vous êtes à la recherche d’un emploi, de bonne foi, et que vous avez de quoi payer les deux-trois premiers mois. Mais attention, normalement les propriétaires n’ont pas le droit de vous demander plusieurs mois le loyer à l’avance. Pour trouver un appartement, vous pouvez passer par Facebook, Kijiji, louer.ca…
Moi j’ai trouvé la perle rare, avec tout inclus (électricité, chauffage, internet sur confortmontreal.com). Parce que dans un premier temps, j’ai voulu voir si j’appréciais Montréal, si je trouvais du boulot, et si tout simplement la vie dans une grande ville me plaisait. Il faut dire que pour ça, le tout inclus est bien pratique.
Pour votre recherche d’appartement, je vous conseille d‘être ultra à l’affût des nouvelles annonces. Soyez réactif : regardez tous les jours les différents site. Lorsqu’un logement vous plaît, appelez directement l’annonceur / propriétaire et demandez une visite. Une fois sur place, si l’appartement vous plaît, positionnez vous directement. Autrement vous risquez de voir le bien vous passer sous le nez. Notez également, qu’à Montréal ils fonctionnent au bail à l’année. Donc quand vous rentrez dans un logement, il faudra soit y rester un an, soit (si vous partez), trouver un autre locataire, qui prendra votre logement.
Parmi les choses à faire à votre arrivée au Canada c’est bien sur : manger une poutine ! Vous en trouverez partout, pas la peine de vous donner une adresse, bien que la Banquise soit réputée à Montréal. N’hésitez pas non plus à aller vous balader au Vieux Port, au Mont-Royal et dans les autres parcs de la ville… En tout cas, bonne installation !
Voici la source de mon inspiration pour venir découvrir le Canada : les Hautes-Alpes !