Avant toute chose, je tiens à vous prévenir : dans cet article, je vais vous raconter mon road-trip de 4 jours au Québec, mes destinations, les lieux que j’ai pu découvrir etc. Mais bien évidemment, je n’ai pas pu parcourir le Québec en 4 jours, vous vous imaginez bien ! Le Québec est tellement vaste et il y a tellement de belles choses à voir, qu’une vie entière ne suffirait probablement pas. Comme vous le savez, j’aime la nature, les grands espaces, j’aime vadrouiller et me retrouver seule (ou presque) au milieu de nul part. Ce road-trip de 4 jours m’a permis de prendre un gros bol d’air frais et de quitter un peu Montréal. Et je dois dire, que les paysages étaient juste magnifiques !
Tout d’abord, on est nombreux à se poser cette fameuse question : le camping dit « sauvage » est-il autorisé au Québec ? La réponse est : Oui. Seulement il y a plusieurs règles à respecter :
- Installez-vous uniquement sur des terres publics (vous n’avez pas le droit de vous installer dans des réserves fauniques ou des parcs nationaux et des terrains privés, appartenants à des particuliers).
- Utilisez un matériel de camping mobile et surtout temporaire.
- Mettez bien à l’abris toute nourriture (ailleurs que dans la tente) et/ou mettez-la en hauteur, pour éviter d’attirer les ours.
- Laissez l’endroit aussi propre que vous l’avez trouvé (ramenez tous vos déchets).
Voici dans les grandes lignes, l’itinéraire que j’ai emprunté. Bon, j’avoue qu’il va un peu dans tous les sens, mais en 4 jours j’ai quand même vu beaucoup de choses, mais surtout beaucoup de belles choses !
Étape 1 : les Laurentides (Québec)
Pour notre première nuit, direction les Laurentides, vers Mont-Tremblant. Nous avons trouvé un spot super sympa, avec vue sur lac. Malheureusement, notre première nuit fût très… Humide ! Entre la pluie, les moustiques et le froid, on n’a pas vraiment pu profiter de l’endroit le soir même. Résultat : on a diné rapidement, puis on a préparé notre lit pour la nuit. Nous dormons dans notre voiture, avec un matelas gonflable, acheté chez Décathlon. Je ne vais pas jusqu’à dire que c’est comme un lit 4 étoiles, mais au moins le matelas fait la job ! Il passe pile-poile dans le coffre de la voiture. Comme on n’a pas encore eu le temps d’acheter tout notre matériel de camping, nous avons pris une « vraie » couette et des oreillers. Au moins dans la voiture, on est à l’abris du vent, des bibittes et de l’humidité. Après une bonne journée en extérieur, ça fait du bien de se poser (presque) au chaud.
Après une nuit pas très reposante à cause du au froid, petit déjeuner avec vue sur le lac, le petit café qui fait du bien et c’est parti pour une belle journée ! Au programme : initiation à la pêche, balade en barque sur le lac et découverte des environs… C’était une première pour moi en pêche, et j’avoue que ça m’a bien plu. Nous n’avons pas réussi à pêcher du poisson, et de toute façon même si ça avait été le cas, nous les aurions relâchés… En tout cas, Lanaudière regorge d’endroits vraiment beaux, et celui-ci était un véritable petit coin de paradis ! En bref, une matinée « à la cool » avant de reprendre la route direction le réservoir Taureau, en Matawinie.
Étape 2 : le réservoir du lac Taureau
Le parc régional du lac Taureau fait parti de la MRC Matawinie. Les parcs de la Matawinie (Québec), je les affectionne particulièrement, parce qu’il y a bon nombre d’endroits magiques, où se poser, profiter du calme ou bien faire de grosses randonnées. Le réservoir du lac Taureau est immense ! 270 kilomètres de rives et 95 km2 de superficie. On y décompte 45 îles et de nombreuses plages de sable fin. Alors nous en avons profité pour se balader autour du réservoir Taureau, et surtout sur l’une des plages, complètement déserte. Une grande étendue d’eau, une plage à perte de vue : j’avoue que l’espace d’un instant j’avais l’impression d’être en bord de mer. Il y avait même le vent qui renforçait cette impression !
Après une petite balade, on essaie de trouver un spot pour dormir, un endroit où l’on ne dérange personne. Après avoir conduit pendant bien une heure, nous trouvons un sentier « off-road« , qui mène vers une ancienne carrière. On voit tout de suite qu’il s’agit d’un sentier emprunté par les quads, les motos et tous engins motorisés off-road. Bon, ce n’était pas non plus le sentier le plus difficile du monde, mais disons qu’on ne peut pas y monter en citadine… C’est là qu’on est bien content d’avoir un VUS ! Une fois bien installée, le petit rituel du soir : une bonne bière devant un bon coucher de soleil, avant de partir au pays des rêves.
Vous avez été nombreux à me demander la règlementation des feux à ciel ouvert au Québec, alors voici ce que j’ai pu trouver comme information sur le site officiel de la sécurité publique du Québec.
Vous pouvez faire un feu de camp, si :
- Les conditions climatiques le permettent. C’est à dire, si les risques d’incendie sont faibles ou modérés dans votre région. Faites également attention au vent, qui peut augmenter le risque d’incendie. Pour vérifier s’il y a des restrictions, rendez-vous ICI.
- Veillez à avoir toujours de l’eau à proximité du feu.
- Installez votre feu sur un espace non inflammable et fermé avec des pierres par exemple (de préférence à un endroit déjà existant).
- Surveillez le feu en tout temps.
- Dès que vous avez terminé, éteignez le feu avec l’eau.
Étape 3 : Shawinigan et alentours
Je ne vais pas m’étendre sur cette étape la, parce qu’en réalité je n’ai pas été très séduite par Shawinigan. On a surtout profité des beaux paysages sur la route, les champs, les monts, les lacs… Mais une fois arrivés à Shawinigan, on s’est posé le long de la rivière Saint-Maurice, on a grignoté un bout, puis ensuite on a décidé d’aller se balader au parc récréoforestier Saint-Mathieu, à deux pas du parcM national de la Mauricie. Le parc est très sympa, avec un lac, des sentiers de randonnée et aussi des spots d’escalade ! Seul énorme inconvénient : les maringouins (moustiques). C’était véritablement l’enfer tellement il y en avait ! Impossible de prendre du plaisir à se balader là-bas, c’était bien dommage. Alors finalement, on s’est installé le long du ruisseau McLaren, quelques kilomètres plus loin, sur une petite plage aménagée. C’était vraiment adorable.
Étape 4 : La forêt Ouareau
Comme on a été un peu déçu de notre journée, on a décidé de jouer la valeur sure, pour retourner en Matawinie et découvrir un autre de ses parcs : la forêt Ouareau. On était allé faire de la raquette en hiver là-bas et personnellement j’ai adoré ! Donc pour cette dernière journée de road-trip, direction le secteur du Pont-Suspendu. La forêt Ouareau est accessible par 5 secteurs différents et surtout, il y a tout un tas de choses à faire. Nous y sommes allés pour de la randonnée, mais on peut aussi faire du canot/kayak du vélo, de l’escalade, de la pêche… Bref, il y en a vraiment pour tous les goûts ! Mais pour nous, c’était balade sur l’un des sentier nationaux. Une balade que j’affectionne particulièrement, parce qu’une fois de plus, on découvre de magnifique paysages.
Mon gros coup de coeur reste de fameux pont suspendu, que l’on traverse pour atterrir de l’autre côté de la rive et débuter la randonnée. Cette boucle n’est pas difficile, mais allie lacs, rivières, forêts, cours d’eau, cascades… C’est vraiment super ressourçant ! J’ai particulièrement adoré m’installer quelques minutes sur l’une des grosses pierres présentes dans la rivière, pour prendre quelques photos… Personnellement je suis allée jusqu’au refuge et jusqu’au lac Toussaint, pour déjeuner. D’ailleurs ce petite refuge s’est ajouté à ma « to-do list » des choses à faire cet hiver ! Ça doit être magique de dormir là-bas une nuit, en plein milieu de la forêt, en plein coeur de la nature… Bref, à mon retour au point de départ, j’ai souhaité voir les deux points de vue au dessus du parking, et il faut bien avouer que ça en jète !
C’est ici que le petit road-trip de 4 jours au Québec se termine, avec un petit pincement au coeur ! Mais c’est bien sur pour mieux recommencer. Avant la fin de cet article, voici un point sur les choses à apporter en camping, lors de votre road-trip !
Petite check-list non-exhaustive de ce qu’il faut apporter en camping :
- L’anti-moustiques ! Je le met en premier dans ma liste, car c’est l’indispensable de votre week-end, si vous ne voulez pas revenir avec un corps ressemblant à la galaxie et gâcher votre séjour. Pour le coup, les moustiques sont vraiment très pénibles ici l’été (de juin à septembre quoi). J’ai trouvé un anti-moustiques plutôt efficace ici : Great Outdoors.
- Une glacière. Si vous partez sur plusieurs jours, pensez à prendre une glacière, qu’elle soit électrique ou non. Nous avons pris celle de chez Canadian Tire, prévu pour tenir 3 jours. Il suffit de rajouter de la glace qu’on trouve facilement chez l’épicier du coin et en avant ! (N’oubliez pas de mettre de la nourriture dedans avant de partir en road-trip, ça peut être utile !)
- Un réchaud, une « popote » pour pouvoir cuisiner.
- Si vous dormez en tente : duvet, matelas, tente… N’hésitez pas à prendre un bon duvet pour les nuits en mai/juin, parce que mine de rien, il fait bien frais. Personnellement, les nuits à 0 degré, je les ai senti passer… Et c’est franchement pas agréable ! Pour ceux qui dorment sur un matelas gonflable, pensez à prendre un kit de réparation. Dormir les fesses par terre, rien de mieux pour passer une nuit blanche ! Et non, pour votre gouverne, réparer un matelas avec du chewing-gum ça ne marche pas ! J’ai testé, mais pas approuvé, pas du tout !
- Ayez une bonne réserve d’eau, elle vous servira pour boire, vous débarbouiller, faire à manger…
- En vrac, vous pouvez apporter : une lampe frontale, un briquet, une couverture de survie, du répulsif anti-ours, un chargeur pour votre téléphone…