C’est un article classique de PVTistes partis vivre quelque temps au Québec. Mais voilà, ça fait maintenant trois ans que j’habite au Québec, et je me rends compte que je n’ai pas du tout rédigé d’articles sur mon expatriation! Avec beaucoup de recule, je peux maintenant dresser un petit bilan de ces trois dernières années, des avantages et des inconvénients de vivre ici au Québec.
Attention, il s’agit d’un bilan personnel! En aucun cas je peux affirmer que ce que je vais rédiger ci-dessous s’applique à tous les expat’, bien au contraire! Bonne lecture!
1/ Trois ans d’expatriation au Québec : le bilan général
Ça fait déjà quelque temps maintenant que j’habite ici, alors forcément c’est que ça me plaît. MAIS, il y a toujours un mais! Trois ans ce n’est vraiment pas assez pour pouvoir dresser un schéma complet de la vie ici au Québec. Les ressentis sont tellement différents d’une personne à une autre et nos attentes le sont tout autant. Dans l’ensemble, le Québec est une très belle terre d’accueil. Mais dans mon cas, ce n’est pas forcément suffisant. Dans les grandes lignes : la région est accueillante, les québécois sont adorables, la vie est agréable et les conditions de vie sont (pour moi), plus convenables qu’en France.
2/ Le travail
Les points positifs
Le salaire. Ici, dépendamment du métier que tu exerces, tu peux bien gagner ta vie et en profiter pour faire des sorties, des randonnées et te faire plaisir de manière générale.
La pénurie de main-d’oeuvre et la facilité d’embauche. Dans n’importe quel corps de métier, il y a du boulot à foison! Tu ne peux pas venir ici et dire qu’il n’y a pas de travail, impossible. Il suffit de chercher un peu et dans certains cas, passer des équivalences.
L’équilibre vie privée – travail. Ici, ou en tout cas dans les entreprises dans lesquelles j’ai pu travailler, tu trouves un bel équilibre entre les deux. pas besoin de rester jusqu’à 21h le soir pour « faire semblant de travailler ». Tu as une belle flexibilité au niveau de tes horaires de travail (mais j’imagine que ça dépend du métier que tu exerces!)
Le droit à l’erreur. Quand tu fais une erreur au Québec, oui ça peut être grave, mais généralement ils n’en font pas tout un plat. Ici, tu peux faire des erreurs, mais il faut savoir les réparer!
L’évolution. Dans les entreprises, si tu montres de la volonté et que tu es bon dans ce que tu fais, tu peux rapidement évoluer dans l’entreprise… Le salaire aussi!
L’écoute. S’il y a le moindre souci, les managers sont très souvent à l’écoute. Ils sont aussi à l’écoute quand on a des idées ou des projets. D’ailleurs dans la plupart des entreprises il y a des « 1:1 », sorte de suivi régulier en face à face.
L’anglais. Si tu fais partie de ces personnes qui n’osent pas parler anglais ou qui parlent mal cette langue alors tu es au bon endroit au Québec! Ici, contrairement à la France, il y a 0 jugement et 0 moquerie. Tu peux en meeting parler en anglais sans soucis et t’exercer. Je trouve ça tellement génial comme mentalité (et en même temps un peu normal…)
Les journées maladie. Au Québec dans la plupart des entreprises tu as dans ta banque, en plus de tes vacances officielles, deux à trois journées de maladie. C’est-à-dire que tu peux prendre ces jours quand tu veux, pour ce que tu veux! On ne te demandera pas de justificatifs.
Les entretiens d’embauche. Fini les traditionnels « quels sont vos 3 qualités et vos 3 défauts ». Ici c’est plus une conversation que de véritables questions pièges. J’ai été surprise la première fois!
Il y a beaucoup moins de vacances qu’en France.
Les points négatifs
Les équivalences. Pour certains métiers, tu vas devoir repasser des équivalences pour pouvoir exercer. Par exemple infirmier, médecin ou ingénieur. Renseigne-toi avant de venir!
L’instabilité. Ce que je veux dire dans l’instabilité, c’est la peur de devoir quitter l’entreprise du jour au lendemain, de se faire congédier. Personnellement ça ne m’est jamais arrivé, alors même si c’est facile pour un employeur de mettre un salarié à la porte, je n’ai pas l’impression que ce soit vraiment quelque chose qui se fait régulièrement. À moins d’être vraiment mauvais ou de faire quelque chose de grave, très grave!
Même si souvent on dit qu’on peut quitter l’entreprise du jour au lendemain, sachez que la norme reste 2 semaines de préavis. Personnellement, déjà deux semaines de préavis je trouve ça peu. Mais si ça peut te permettre de rester en bon terme avec votre ex-employeur…
Les vacances. Il y a beaucoup moins de vacances qu’en France. En même temps, 5 semaines en France c’est énorme! Ici le minimum légal est 2 semaines. Mais tu peux souvent prendre un congé sans solde…
3/ La nourriture
Les points positifs
Pour les végétariens / vegans. Je trouve que le Québec est bien plus avancé que la France concernant ce domaine. Que tu te fasses à manger à la maison ou que tu veuilles te faire un restaurant, tu trouveras quasiment partout de quoi te nourrir si tu ne manges pas de viande.
Je ne veux pas trop m’avancer pour la nourriture vegan, car je ne le suis pas mais il me semble que c’est sensiblement pareil.
On trouve de tout! Il faut simplement savoir s’adapter à la nourriture et aux habitudes du Québec. On ne peut pas s’expatrier et exiger d’avoir les mêmes produits qu’en France, ce n’est tout simplement pas possible. Pour le boeuf bourguignon, on repassera!
La poutine. Quoi, tu ne connais pas la poutine? Tu râtes quelque chose! Il faudra y remédier à ton arrivée.
Il faut apprendre à manger différemment.
Les points négatifs
Peu de fromage ou très cher! Le fromage est une denrée relativement chère ici. Tu peux trouver un peu de tout, mais il faut chercher. Il y a aussi de belle fromagerie mais il y a rarement des choses en dessous de 35$ le kilo.
Personnellement j’utilise l’application FoodHero et je trouve souvent du fromage en rabais (et d’autres produits également!). Lorsque j’habitais Montréal, j’aimais beaucoup aller à PA Nature, dans le Mile End.
Le vin est relativement cher. Tu peux pratiquement trouver toutes sortes de vin dans les SAQ, mais souvent il faudra sortir le porte-monnaie. Si tu es un gros consommateur, tu risques d’avoir des surprises!
Nourriture vs alcool. On ne trouve pas forcément tout au même endroit. Pour les alcools forts, il faudra aller dans une SAQ, la société d’État, qui vend des boissons alcoolisées. Si tu cherches des vêtements à l’épicerie ou des fournitures scolaires comme on peut retrouver dans nos supermarchés français, bon courage! À date, j’ai trouvé ce format uniquement chez Walmart.
« L’assistanat. » Bon, je mets ça ici, parce que c’est particulièrement flagrant et choquant lorsqu’on fait les courses. Je suis toujours assez sidérée de voir des adolescents ranger les courses des clients dans certaines enseignes. Pareil pour les caddies qui restent en plein milieu du parking… C’est quelque chose qui m’étonnera toujours!
4/ Expatriation : les activités
Les points positifs
Une vraie vie à toutes les saisons. Il faut le dire, le Québec bouge même lorsqu’il fait -20 degrés! Tout est mis en place pour que la vie continue même en plein hiver.
Les sports d’hiver à notre porte. En hiver, il y a des sentiers de ski de fond qui sont tracés en plein centre-ville. Ils sont gratuits. Tu peux aussi librement aller faire un tour de patin sur les lacs gelés ou faire de la raquette un peu partout.
Piscines. Souvent les piscines sont gratuites à Montréal. Il faut simplement respecter certains horaires.
Les transports en commun. Le réseau de bus est développé (à Montréal surtout!) et relativement fiable. Ici en hiver, le bus roule normalement.
Les transports en commun sont relativement chers.
Les points négatifs
Tout (ou presque) est payant. Lorsque tu souhaites t’évader dans la nature, il faut pratiquement toujours payer les randonnées dans les parcs. Pour les parc nationaux de la Sépaq, je te conseille de prendre une carte annuelle, elle sera rapidement rentabilisée!
Pour les autres parcs, il y a aussi souvent des passes annuelles, mais prendre des cartes dans tous les parcs risque de revenir cher.
Le prix des vols. Ça c’est dingue! Surtout les vols à l’intérieur du pays, de la province même sont vraiment chers. Parfois c’est même plus rentable de faire un Montréal-Paris, qu’un Montréal-Gaspé.
L’absence de trains. Le nombre de trains est assez limité. Pour traverser le pays il n’y a pas beaucoup de solutions finalement : soit l’avion, soit la voiture et peut-être le bus!
Les règlementations. Je trouve qu’il y a beaucoup de règles auxquelles je n’adhère pas toujours. Garder le chien tout le temps en laisse. Ne pas se balader de nuit dans les parcs (adieu mes levers de soleil en haut d’une montagne!). Ne pas stationner de nuit à tel ou tel endroit, c’est une propriété privée…
Forfait téléphone + wifi cher. C’est pas un mythe, la téléphonie et l’accès à internet reste relativement cher ici comparé à l’Europe. Pour mon forfait téléphone, vraiment basique je paye 40$/ mois et le forfait internet (sans TV), 80$/mois.
5/ Les véhicules – permis
Les points positifs
Le permis voiture. Si tu as un permis de conduire français, il suffit simplement de faire un échange, payer et c’est bon, tu as ton permis québécois!
Pas de contrôle technique. Ici, pas le contrôle à passer tous les ans ou les deux ans. C’est plutôt positif, sauf si tu décides d’acheter auprès d’un particulier qui n’a aucun état d’âme à te vendre un véhicule prêt à aller à la casse!
L’aménagement. Pour les voitures, tu peux l’aménager en « vanlife » comme bien te chante! Pas de contrainte, pas de contrôle et pas d’homologation. Il faudra le faire homologuer seulement si tu achètes un véhicule de transport public, type yellow bus (et encore, il y a quelques exceptions. Il faudra se renseigner au préalable si tu décides d’acheter ce type de véhicule).
Le prix à l’achat. Les voitures sont vraiment moins chères en occasion qu’en France (avant Covid). À titre d’exemple, j’ai acheté ma Jeep 2 800$, 194 000 km. Aujourd’hui elle roule encore!
Il faut payer ses plaques et son permis tous les ans.
Les points négatifs
Le permis moto. Il n’est pas valable ici. Il va falloir repasser intégralement le permis si tu veux conduire en moto au Québec! Pareil pour les autres permis, sauf celui voiture.
La rouille! Surtout au Québec, où les routes sont majoritairement salées en hiver. Quasiment toutes les voitures sont rouillées, il faudra être vigilant à ce facteur lors de l’achat d’une voiture!
Les distances. Bon, on est au Canada, c’est un grand pays donc forcément tout est loin! Surtout quand tu souhaites juste faire une petite randonnée, c’est assez pénible de cramer de l’essence pour si peu. Un peu frustrant!
L’état des routes! Surtout à Montréal et les alentours. À cause des intempéries, du sel et de la neige, les routes sont vraiment abîmées. Puis les réparations sont souvent mal faites. Les limitations de vitesse sont aussi à 100 km/h. Ce qui est finalement suffisant quand on voit les crevasses sur la route!
Le tarif des locations. Je trouve que le prix des locations est vraiment élevé. Mieux vaut partir à plusieurs!
Payer ses plaques et son permis tous les ans. Ça c’est une grosse différence par rapport à la France et c’est pénible! Comme je le disais plus haut, il faut constamment payer quelque chose!
6/ Le système de santé
Les points positifs
RDV médicaux virtuels. Il y a beaucoup d’assurances qui proposent de l’assistance médicale virtuelle. Très souvent, les rendez-vous sont rapides. C’est tellement pratique lorsque tu as de la petite bobologie ou si tu dois renouveler une ordonnance!
Les services secondaires. Comme le kiné, l’osthéo, les massages ou encore l’acupuncture. Généralement ces services sont presque remboursés intégralement par l’assurance jusqu’à un certain montant par an.
C’est difficile de trouver un médecin de famille.
Les points négatifs
Les assurances. Elles ne prennent pas souvent tout en charge. Par exemple, un médicament sera remboursé à 80%, dépendamment de l’assurance. Pareil pour les dentistes et d’autres médecins.
Le prix. Le tarif des assurances complémentaires est assez élevé. Il faut s’attendre à débourser au moins 90$ / mois.
Le médecin de famille. C’est très difficile, même pour les québécois d’avoir un médecin de famille. Si tu souhaites en avoir un, il va falloir rapidement se mettre sur une liste d’attente (rendez-vous dans un an!)
7/ Le logement
Les points positifs
Les collocs. C’est relativement simple de trouver des collocations à des prix assez abordables. On voit très souvent des annonces passer!
Le prix des maisons / appartements. Ils sont relativement abordables dès qu’on sort des grandes villes. Évidemment, il y a de tous les prix mais je trouve que de manière générale les prix sont moins élevés qu’en France.
La plupart des propriétaires refusent les chats et les chiens.
Les points négatifs
Le prix des loyers. Les loyers, et surtout depuis quelques années, ont énormément augmenté. Je parle ici de loyers à Montréal ou proche Montréal. Évidemment si tu vas vivre ailleurs, dans des petites villes, les loyers seront moins chers.
La difficulté de se loger. Les logements sont rares sur le marché et ils partent très vite! Une fois l’annonce publiée, généralement le logement ne reste pas longtemps en ligne. Si tu cherches un appartement, je te conseille de regarder quotidiennement, voire plusieurs fois par jour les annonces sur Marketplace ou Kijiji.
Le bail. Ici, généralement on doit signer pour un bail d’un an. Ça ne veut pas dire qu’on est bloqué pendant un an dans le logement. Il faudra trouver un autre locataire et faire une cessation de bail. Mais ça reste du temps et de l’énergie.
Pas de chiens, pas de chats. Voici quelque chose qui m’énerve profondément! Ici au Québec, les propriétaires ont le droit de refuser des locataires ayant des animaux. D’ailleurs dans les 3/4 des annonces, c’est affiché noir sur blanc : pas d’animaux / no pets. Bon courage pour trouver quelque chose à un prix « normal » si tu as des animaux!
Les toilettes. Petit détail qui peut étonner quelques-uns : les toilettes sont quasiment systématiquement dans la salle de bain!
8/ En vrac
Les points positifs
La sécurité. Étant une femme, je ne me suis jamais sentie autant en sécurité qu’ici au Québec. Je peux me balader dans les rues sans avoir peur de me faire aborder ou chicaner. Même en ayant une jupe les hommes sont respectueux, c’est un gros changement par rapport à la France. Si seulement ils pouvaient s’inspirer du Québec…
La liberté d’être soi-même. Ici tu peux simplement être qui tu es, sans filtre. Tu peux t’habiller comme tu veux, sortir avec qui tu veux. On ne te regardera pas de travers parce que tu es en couple avec une personne du même sexe que toi par exemple.
La nature partout. Même en plein centre-ville! Je vais surtout prendre l’exemple de Montréal, mais c’est fou de voir autant de parcs et d’espaces verts.
Les québécois, très avenants. C’est un fait : les québécois sont adorables et très sympas. Si tu es perdu quelque part en ville, tu auras toujours quelqu’un pour t’indiquer ton chemin!
Le bénévolat. Ici c’est facile de faire du bénévolat, c’est même presque une norme. Tu as des sites qui répertorient les offres de bénévolat en fonction des affinités. J’ai même déjà vu des offres d’emploi qui mentionnent vouloir payer les journées de bénévolat qu’on fait! C’est dingue, non?
C’est difficile de se lier véritablement d’amitié avec les québécois.
Les points négatifs
Entre français. Je trouve ça difficile de se lier d’amitié avec les québécois. Alors peut-être que ça ne concerne que moi, mais j’ai souvent entendu dire que c’était difficile de tisser de vrais liens avec un québécois. Personnellement, au bout de 3 ans je n’ai pas réussi à me créer un véritable cercle d’amis. Généralement on se retrouve systématiquement entre français, je trouve ça dommage!
La nature. C’est un avis très personnel ici, car je suis une amoureuse des montagnes! Alors forcément les monts de 1 000 mètres d’altitude, je trouve ça un peu tristoune!
L’administration. Pas de différences avec la France pour ce point là! L’administratif ici c’est pénible et c’est long. Il faut avoir le coeur bien accroché! Mais ce qui est vraiment pénible, c’est la difficulté de rester au Québec après le PVT. Les lois changent tellement vite et j’ai l’impression que tout est fait pour mettre des bâtons dans les roues. Ce qui est paradoxale quand on entend le gouvernement dire que le Québec est en manque de main d’oeuvre…
Conclusion. Dans l’ensemble, il fait vraiment bon vivre au Québec! Pour les citadins qui aiment un peu la nature et les balades, c’est un très beau compromis. Je pense que pour fonder une famille, c’est une belle place.
Par contre si comme moi, tu n’es pas du tout citadin mais amoureux des montagnes et des challenges sportifs (randonnée en altitude, bivouac etc.), tu te sentiras rapidement pas à ta place ici. L’avantage, c’est que si tu viens en PVT, tu peux aller explorer d’autres provinces si ça ne te plaît pas! Bonne chance dans ton processus d’expatriation!
Bonjour Sarah et merci pour ton partage d’expérience, j’envisage de m’expatrier avec mes deux adolescents , je suis en attente pour un employeur avec un permis de travail fermé , connaissant le système québecois penses-tu que ce soit une bonne opportunité?
Merci
Bonjour, tout dépend ce que vous recherchez dans l’expatriation 🙂
Ne vous attendez pas à ce que tout soit toujours rose ici non plus. Il y aura des moments difficiles! Si je devais retourner 5 ans en arrière, personnellement je ne choisirai pas le Québec comme province, mais plutôt un région anglophone, mais c’est très personnel. Aujourd’hui je suis en Alberta et cela me convient bien mieux. Alors je dirais que ça dépend de vos attentes, de la vie que vous souhaitez mener, où vous allez habiter, le salaire que vous aurez, et enfin la motivation que vous avez également! Vous pouvez m’écrire par courriel, je répondrai plus en détails à vos questions!
Beau résumé! Mais étant française, établie au Québec depuis 15 ans maintenant, il y’a beaucoup de choses qui ne sont pas vraiment vraies dans tout ce que j’ai lu danc cet article. Je vais (un peu écorcher) le tableau du rêve québécois. Désolée.
Vivre au Québec c’est magnifique, il fait bon vivre, le climat social est bien meilleur qu’en France oui mais……
Les loyers sont très chers, même en dehors de Montréal! (Parfois plus cher même que Montréal dû à la rareté des logements). Bref. Une vraie pénurie du logement partout! C’est près de moins de 1% d’apparts/maisons disponibles en région québécoise. Rimouski 0% de logements disponibles oui oui. 🙂 . Ici, pas d’états des lieux, pas de lois de protection pour les locataires.
Les diplômes français, ne valent pas grand chose ici. J’ai repassé baccalauréat et maitrise ici…Et c’est super cher les études au Québec, contrairement à la France! Chercher du travail comme français peut être bien difficile au début, on a pas le bon visa etc..Donc si, on peut galérer pour trouver du boulot, même au Québec! En arrivant, on va trouver des boulots moins bien payés, moins intéressants que les Québécois, on est immigrés, on a pas encore le bon réseau (5à7) et c’est un handicap. On dépend des visas très chers payés. Oui. Il faut égalemment penser aux difficultés liées à l’obtention des visas de travail. Une énorme galère, croyez moi après 15 ans. 🙂
C’est éprouvant. Je suis citoyenne canadienne aujourd’hui, quand j’ai eu ma résidence permanente, tout a été plus facile ensuite.
Le racisme contre les français. Je suis mariée à un québécois, mais j’ai vraiment ressenti cela en arrivant (surtout à Montréal, pas vraiment en région) et cela ne s’est jamais vraiment estompé. Les français sont en général peu appréciés au Québec, on est vu comme des gens hautains , prétentieux.. J’ai entendu beaucoup de français me dire avoir ou vouloir quitter le Québec pour cette seule et unique raison. Il faut le savoir avant de venir.
Se faire soigner au Québec, c’est très compliqué et coûteux. La télémédecine………………….(vendu ici dans cet article comme c’est super pratique!!) Wow…Voir un médecin en ligne est une catastrophe ici. on peut avoir de vrais pépins de santé et ne pas réussir à voir un médecin pour la simple et bonne raison qu’ils sont trop occupés. Il y’a une pénurie ici, ils sont payés au nombre de clients qu’ils passent par jour! (On peut passer 10 heures aux urgences pour tenter d’avoir des médicaments pour une grippe aussi….) Il faut vraiment prendre cela en compte avant de partir et s’installer ici. C’est très différent du système français. On est plus considéré comme un patient mais un client. J’ai déja attendu 2 jours à l’urgence sur un fauteuil après un accident avant d’être vue par un urgentiste..Oui oui..
Le Québec c’est beau, mais attention à l’eldorado vendu par les expat’ parfois.
Bonjour!
Je suis plutôt d’accord avec vous dans l’ensemble.. La plupart de vos points ont d’ailleurs été évoqués dans les « points négatifs » de mon article 🙂