J’ai testé pour vous… l’escalade à Clécy
Dégaine, mousqueton, descendeur… Quésaco ?! La première fois que j’ai entendu ces mots, je dois être honnête, je n’avais aucune idée de leur signification. Et pourtant, je suis grimpeuse (oui enfin « grimpeuse », c’est un bien grand mot…) mais je pratique l’escalade, oui, à mon rythme quoi. BREF ! La seule (petite) différence, c’est que je fais du Bloc (c’est-à-dire grimper des blocs à faible hauteur, en salle essentiellement), alors que cette fois-ci j’ai tenté l’escalade en extérieur, et sur des voies un tantinet plus hautes ! Quand je dis plus hautes c’est… Beaucoup plus hautes ! Genre 60 mètres de hauteur (et c’est franchement impressionnant pour les grimpeurs débutants, ça c’est clair !). Pour tester cette nouvelle discipline, direction Clécy, en Suisse Normande !
L’escalade et moi : une grande histoire d’amour
De la voie, j’en ai déjà fais : au collège, au lycée et les seuls souvenirs que j’en ai, ce sont mes crises de tétanie, qui ressemblaient à un Malabar collé au mur, attendant que quelqu’un vienne le décrocher. Oui, oui souvenir mémorable… Vous l’aurez compris, l’escalade et moi nous avons eu des débuts difficiles (peur du vide quand tu nous tiens !). Finalement quelques années plus tard on m’a fait découvrir le bloc et j’ai de suite adhéré. J’ai tenté de faire abstraction de mes peurs et finalement au fil des séances, l’angoisse s’est effacée. Du coup maintenant au lieu de ressembler à un Malabar collé au mur, je ressemble à ça : un ours qui tente d’escalader un mur, avec beaucoup moins de classe, bien évidemment.
Clécy : un petit paradis pour les grimpeurs
Mais revenons-en à l’escalade à Clécy ! C’est un spot de grimpe, relativement prisé par les sportifs, car il faut dire que l’environnement n’est pas dégueu : c’est un site d’escalade naturel, avec plus de 150 voies équipées, allant du 3c au 7c, sur une hauteur de voie maximale de 60 mètres, le tout dans un cadre nature et l’Orne qui coule en contre-bas… Oui, j’aime dire qu’effectivement c’est un petit paradis. D’ailleurs pour celles et ceux qui n’aiment pas grimper, il y a de nombreuses autres activités à faire aux alentours de Clécy, comme la randonnée, la Via Ferrata, du kayak… Bien que l’une de mes activités favorites reste la glandouille dans le hamac.
Des petites voies pour commencer
C’est donc sous un grand soleil du mois de février et 20 degrés, que je m’initie à l’escalade en falaise. Je commence avec des petites voies, toutes mignonnes (du 4a, 4b), après m’être équipée : baudrier, chaussons… et après avoir écouté avec attention les instructions. Je peux vous dire que je n’ai jamais été aussi attentive de ma vie. Parce qu’une seule mauvaise manipulation peut carrément être fatale (oui, j’avoue, c’est mon côté anxieux qui ressort, mais quand même !). Ah oui, et j’ai oublié de vous dire, qu’effectivement je grimpais en moulinette… Grimper en tête, c’est vraiment trop flippant…
Un cadre exceptionnel pour débuter en escalade
La première ascension se fait tranquillement, un peu angoissée à l’idée de tomber, forcément, mais la grimpe se fait plutôt naturellement, et je commence à prendre du plaisir dès les premiers mètres. J’aime le contact avec la pierre, si différent des sensations que l’on peut éprouver en salle. J’aime le fait d’être dans ce cadre naturel, sentir le soleil taper sur la falaise, les oiseaux voler au dessus de moi, j’aime la vue qu’on a sur l’Orne, le viaduc… Y’a pas à dire, les conditions sont idéales pour débuter en voie. Oui sauf que ce petit instant de bonheur n’aura duré qu’un temps…
Euh… comment ça il faut descendre en rappel ?!
Parce que grimper c’est une chose ! Mais après il faut descendre… Et quand on a peur du vide et qu’on se retrouve à 60 mètres au-dessus du sol, on fait tout de suite moins les malins, moi j’vous le dis ! Encore plus quand on a un léger manque de confiance en soi, et qu’on doit s’auto-assurer pour descendre en rappel… Ouais, autant vous dire que mon visage s’est décomposé lorsqu’on m’a dit « aller vas-y ! Lance toi ! ». Quoi ? Me lancer, comme ça ? Les fesses dans le vide ? NO WAY ! Oui sauf qu’en fait, je n’avais pas vraiment le choix… J’ai donc pris mon courage à deux mains, à deux pieds, tout ce que vous voulez et je me suis lancée ! Rassurez-vous, tout s’est bien passé, j’ai juste mis 20 minutes à descendre, traaaaanquille.
Yes j’ai validé mon tout premier 5b !
Une fois arrivée en bas, je me remets de mes émotions, puis quelques minutes plus tard je lance : « Encore! ». Et c’est donc reparti pour un tour, deux tours, trois tours… Pour toute la journée en fait, et le week-end entier, tellement c’était chouette. Ça demande beaucoup plus d’endurance que l’escalade de bloc, donc on est fatigué plus rapidement, et on grimpe beaucoup moins de voie aussi. A la fin du week-end j’avais les bras en feu, mais l’immense fierté de me dire, que j’ai grimpé mon premier 5b ! Ce n’est pas une cotation énorme pour les grimpeurs aguerris, mais pour moi et pour une première session escalade en voie, nature et en falaise, j’étais plutôt contente.
Pour conclure, je conseille à tout le monde d’aller grimper en falaise à Clécy, car il y a vraiment tous les niveaux ! En plus, quand on en a marre, on peut très bien faire une autre activité sans soucis. Ce qui est cool aussi, c’est qu’il y a un camping à quelques pas des voies d’escalade. Pour ma part, j’ai plutôt opté pour un bivouac en pleine nature, vue sur le viaduc et sur l’Orne et c’était franchement méga trop chouette ! Si vous êtes novices et que vous avez la peur du vide, comme moi, n’hésitez pas à y aller avec des personnes de confiance ou avec un club. Ne partez jamais sans connaître les règles essentielles de l’escalade, ça peut être fatal, au sens propre du terme. Bonne session les grimpos !